Dornröschen, version finale et mise en couleur.
"Brünnhilde :
Salut à toi soleil !
Salut à toi lumière !
Salut, jour rayonnant !
Mon sommeil fut long;
Je suis réveillée.
Quel est le héros qui m'a éveillée ?
Le vainqueur de Fafnir, Siegfried est-il venu, armé de Gram ?"
Siegfried :
Je suis venu à toi
à travers le feu !
Ni armure ni cuirasse
ne protégeaient mon corps :
maintenant les flammes
brulent en ma poitrine
Mon sang bouillonne
d'une ardeur qui m'emporte;
un foyer dévorant
s'est allumé en moi :
le brasier, encerclant
le rocher de Brünnhilde,
flambe à présent dans mes veines !
O femme éteins l'incendie !
Apaise l'ardeur débordante !"
Dornröschen signifie petite églantine, elle est de nos jour plus connue sous le nom de la Belle au bois dormant.
Comme
tous les contes de fées, celui ci est issu des traditions orales
nordiques. L'une des plus anciennes versions est celle de l'histoire de
la
Walkyrie Brünnhilde et de Siegfried, racontée dans l' Opéra de Wagner, Die Walküre, et dans la Völsunga Saga.
Pour avoir désobéit à Odin, Brünnhilde est condamnée à être endormie d'un sommeil profond, et à épouser le premier homme qui la réveillera. Brünnhilde demande à être entourée de flammes, afin que l'homme qui la réveillera ne soit pas accessible à la peur.
Siegfried parviendra à passer les flammes, car sa victoire contre le dragon Fafnir l'avait rendu invulnérable.
Cette histoire enseignait aux jeunes filles à ne pas se lier à n'importe qui. L'homme devait posséder la force et le courage. Il devait démontrer ses qualités lors de jeux et rituels organisés chaque année au printemps. Les femmes avaient elles aussi des épreuves à passer au cours de ces rituels, le gagnant pouvait désigner sa favorite, qui était libre de décliner ou d'accepter.
"Dornröschen", l'
églantine, est une rose sauvage. La rose, attribut de Venus et
Aphrodite, symbolise l'amour, mais aussi la régénération. C'est un
symbole féminin correspondant à la coupe, à la vulve, autrement dit à ce
qui reçoit; par opposition à l'épée, attribut du chevalier, symbole
phallique, ou symbole de ce qui transmet. Le principe passif et le
principe actif. De nombreuses métaphores pour représenter l'union entre
le prince et la princesse.
Lorsque le chevalier s'avance, les ronces s'écartent et le laissent passer.
Dans les mythologies païennes, le ciel est représenté comme une divinité masculine, et la terre comme une divinité féminine.
C'est le ciel qui fertilise la terre, puis la terre qui donne naissance à la nature. C'est l'homme qui fertilise la femme, puis la femme qui donne naissance à l'enfant.
Le
prince représente le soleil ( divinité masculine ) qui vient réchauffer
la terre ( divinité féminine ), la fin du sommeil de l'hiver et le
retour du printemps. Alors que la princesse se réveille, la nature
refleurit à nouveau.
De bons livres pour en savoir plus :
- Peau d' Âne et autres contes, L'art de la transmutation alchimique, Alain Mignot
- Sorcery and Religion in Ancient Scandinavia, Varg Vikernes
Quelques liens sur la mythologie et les anciens rituels Européens :
- L'ancien rituel païen du mariage
texte traduit, initialement en anglais ici
- Page Facebook sur les anciennes religions d'Europe
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