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Titre du blog : Versepélès
Auteur : Versepello
Date de création : 13-08-2011
 
posté le 25-03-2020 à 19:22:38

Ecorce Rouge Partie 4


                             L' Ecorce Rouge

                      Partie 4

 

 

 

 

 

Le lendemain, la brume matinale recouvrait encore le sol du village.
Une troupe impériale arriva devant la maison du chef.
L'officier supérieur, à cheval, portant casque à crête et cape rouge, cria avec autorité :  
-Chef Kentiern! Sors d’ici !
De la maison sortit un petit homme moustachu, au regard de chien battu. Il regarda en l'air en direction du chef des soldats, interloqué par cette visite matinale inattendue.
L'officier supérieur, sur un ton sec :
-fais réunir ton village.  

Freiya et Baren venaient de rentrer au village lorsqu'ils furent surpris de voir presque tous les villageois réunis autour de la troupe impériale.
L'officier impérial parlait :
-Depuis plusieurs jours, une bête féroce fait des ravages à travers le territoire. Elle dévore des hommes, des membres de notre armée, mais aussi des habitants de Belsia.
Les villageois furent surpris, chuchotèrent entre eux.
Baren voulu avancer pour les rejoindre. Mais Freiya le retient de force en lui saisissant le bras de ces deux mains.
L'officier continuait son discours :
- Etant au fait de vos connaissances de la faune locale, nous vous serions reconnaissants de traquer l’animal et de l’abattre dans les plus bref délais.
Freiya et Baren observent la scène au loin, cachés derrière un arbre.
L'officier :
-Nous soupçonnons certains paysans belsiens de dresser des fauves afin d’attaquer l’armée. Ceux qui l’abattront et qui captureront le propriétaire seront bien sur récompensés par l’empire.
Puis l'officier descendit de cheval , en ajoutant :
-Nous devons cependant vous demander une petite caution, afin de nous prouver votre collaboration.
Un groupe de soldats impériaux et de soldats de Belsia sortirent de la maison du chef accompagnés par un groupe d'une dizaine d’ enfants attachés. Certains enfants pleuraient.


Des mères en pleurs supplièrent de les récupérer, et les pères approchèrent les soldats :
-Nous sommes prêts à vous servir, mais ne prenez pas nos enfants !
Les soldats restaient stoïques, ne répondirent pas et commencèrent à emmener le groupe. Certains paysans se précipitèrent alors pour les reprendre de force. Les soldats les repoussèrent dans un premier temps, puis ils frappèrent les paysans avec leurs mains gantées de métal.


Baren voulu accourir et se jeter dans la bagarre mais deux mains le retirent fermement, Freiya utilisait toutes ses forces pour le tirer en arrière. Cette fois Baren tourna la tête vers elle et s'agaça, il n'avait pas l'intention de se laisser retenir plus longtemps. A ce moment ils entendirent le bruit d'une épée que l'on dégaine au devant, il retourna brièvement la tête et tous les deux virent un villageois se faire décapiter parmi la bagarre qui avait lieu.
Cette vision brisa son élan. Freiya, était à bout, elle n'avait bientôt plus de force pour le retenir, les larmes aux yeux lui montaient, elle lui demanda une dernière fois  :
-Reste avec moi, je t’en supplie n’y vas pas…
Baren n'insista pas, et se résigna à rester en arrière, dans un mélange de peur, et d'affection pour elle.
Voyant la tête d'un des leurs tomber au sol, les villageois reculèrent de peur, une grande place fut faite autour du soldat énervé qui avait dégainé, alors que ces collègues dégainaient également.
Le druide et les autres villageois, impuissants, observèrent la troupe partir avec les enfants enchaînés.